CRIAVS-LR (Centre de Ressource pour les Intervenants auprès d’Auteurs de Violences Sexuelles)

Source : Freepik
- À l’Unité de Consultation et de Soins Ambulatoires, j’ai pu prendre part aux entretiens individuels et au groupe de parole hebdomadaire auprès d’auteurs de violences sexuelles incarcérés.
- J’ai également accompagné deux psychiatres dans leurs activités :
La première exerçait en Maison d’Arrêt et accueillait des détenus aux motifs d’incarcération et aux problématiques psychiques divers (addictions, hyperactivité…) ; tandis que la seconde psychiatre exerçait aux Urgences et Post-Urgences Psychiatriques auprès de diverses psychopathologies (fonctionnement psychopathologique dépressif et tendances suicidaires, schizophrénie, errance psychique…).
- J’ai accompagné la psychologue clinicienne dans un lycée, dans un objectif de prévention des risques liés à la sexualité et des violences sexuelles.

En établissement scolaire, questionner et faire réagir des élèves face à la problématique des violences sexuelles permet de les informer sur la notion de consentement mais aussi de (re)définir les violences sexuelles avec eux. J’ai été surprise par la divergence d’opinion entre étudiants et par la banalisation de ces violences. Il s’agissait alors de prendre partiellement la place d’enseignant et de faire preuve de pédagogie.
- J’ai participé à deux formations proposées par le CRIAVS.
Grâce à ces formations (« La famille à l’épreuve des violences sexuelles » et « Adolescents auteurs et/ou victimes de violences sexuelles »), j’ai beaucoup appris sur le passage à l’acte, sur les répercussions familiales et sur la prise en charge multiple (victime, auteur, entourage familiale).

Tout au long de ce stage, j’ai pris conscience de la complexité des violences sexuelles qui s’imposent dans notre société. Je comprends en quoi être auteur peut aussi être source de bouleversements et de souffrance.
Dans un objectif de soin et d’accompagnement, le clinicien devra amener le patient à s’interroger sur les origines et le sens du passage à l’acte, mais aussi sur les répercussions qu’elles peuvent avoir une fois l’acte commis et une fois l’individu incarcéré. Cependant, il faudra pareillement accepter d’être remanié et retranché parfois dans nos propres mécanismes défensifs.
Cette expérience au sein de la Maison d’Arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone n’a fait que confirmer mon choix professionnel et amplifier encore mon désir d’étudier les domaines de la victimologie et de la criminologie.